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Mon travail de recherche

Les noyaux actifs de Galaxies
Les Noyaux Actifs de Galaxie (NAG) représentent 10% des galaxies de l'univers et sont caractérisés par une luminosité de leur noyau plus grande que celle de toute la galaxie hôte (soit environ 10ˆ12 étoiles). La luminosité moyenne d'un NAG, de l'ordre de 10ˆ(43-48 erg.sˆ(-1), est d'origine non-thermique laissant penser qu'au centre d'une galaxie active se trouve un trou noir supermassif entouré par un disque d'accrétion.
Connus pour leur très grande variabilité à toutes les longueurs d'onde, les NAG montrent des variations du flux émis sur des échelles de temps de l'année jusqu'à la minute. De telles échelles de temps mènent, par causalité, à des tailles de la zone émettrice proche du rayon de Schwarzschild. Des observations de la distorsion des raies du fer par effet gravitationnel dans les disques d'accrétion ne peuvent être expliquées que par la présence d'un trou noir, renforçant cette hypothèse.
Les NAG dits radio loud ont un rapport R>10 et représentent 10% des noyaux actifs. Les autres sont dit radio quiet. Les noyaux actifs dits radio loud sont associés à la présence de jets de matière, plus ou moins collimatés, se terminant par un lobe dû au choc terminal avec le milieu intergalactique. Les mécanismes de collimation et de formation du jet de plasma ne sont pas encore parfaitement compris.

Modèle d'unification
On se représente généralement un NAG (figure \ref{FIG::unification}) \citep{THEO:Unification1,THEO:Unification2} comme ayant au centre un trou noir supermassif entouré d'un disque d'accrétion et d'un tore de poussière obscurcissant. En rotation autour du trou noir se trouvent des nuages de gaz piégés par le champ gravitationnel intense. Les plus proches du trou noir sont responsables des raies spectrales larges et nommés \textit{Broad Line Region} (BLR). Quant aux plus éloignés, ils sont la cause des raies spectrales fines et sont appelés \textit{Narrow Line Region} (NLR).
Dans cette vue unifiée, un type d'objet est particulier : les blazars dont le jet fait un angle très petit (noté $\theta$) avec la ligne de visée d'un observateur terrestre. L'étude spectrale et temporelle des blazars est un outil puissant dans la compréhension et la modélisation des mécanismes d'émission à l'œuvre dans le jet, ainsi que des mécanismes de formation de celui-ci (accélération, collimation ...).

Description de la classe des blazars
Ils émettent sur tout le spectre électromagnétique, de la radio jusqu'aux énergies de l'ordre du TeV pour les plus énergétiques et peuvent présenter des variations temporelles du flux à toutes les longueurs d'onde et sur des échelles de temps allant jusqu'à la minute. Leur émission radio et optique est, de plus, fortement polarisée.
On distingue deux classes de blazars, principalement déterminées par la présence ou non de raies d'émission dans leur spectre optique ainsi que par leur spectre radio: les Flat Spectrum Radio Quasars (FSRQ) et les BL Lac
On représente le spectre des blazars par une distribution spectrale d'énergie appelée aussi \textit{Spectral Energy Distribution} en anglais (SED). Dans cette représentation, le spectre des blazars est composé de deux larges bosses dont le pic peut varier d'un objet à l'autre.
On attribue le premier pic, dans la représentation $\nufnu$, à l'émission synchrotron d'électrons du fait de la polarisation de ce rayonnement, notamment en optique. L'origine de la bosse de haute énergie reste encore à débattre et peut être interprétée par plusieurs types de modèles.
La séquence des blazars, proposée par \citet{THEO::BLASAR_SEQ} au vu du bilan énergétique de plusieurs blazars, postule l'existence d'une séquence continue entre les FSRQ et les BL Lacs les plus énergétiques
Les FSRQ ont la plus grande luminosité mais émettent à plus basse énergie que les BL Lac. Ces derniers sont divisés en 2 sous-catégories suivant la position du pic basse fréquence I$^{\rm BF}_{\rm pic}$. Si le maximum de l'émission synchrotron se situe dans l'infrarouge, on parle de LBL (\textit{Low frequency peaked BL Lac}) et pour un pic dans l'optique ou au delà, on parle de HBL (\textit{High frequency peaked BL Lac}). Il existe aussi une classe intermédiaire parfois utilisée dans la littérature, les IBL (\textit{Intermediate frequency peaked BL Lac}).
Les HBL sont les objets les moins puissants avec une énergie totale (radiative et magnétique) dans le jet nettement inférieure aux FSRQ (figure \ref{FIG::SEGBlaz}, à gauche). Moins brillants que tous les autres blazars à presque toutes les longueurs d'onde, ils émettent jusqu'aux très hautes énergies et même au delà de 1 TeV. De fait, la majorité des blazars détectés par les télescopes Tcherenkov sont des HBL


L'EBL