Einstein et Brassens

Einstein:



Brassens:



Quelques citations d'Einstein:

Quelques vers de Brassens:

Les Passantes
(Musique: G. Brassens, Paroles: Antoine Pol)

Je veux dédier ce poeme
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraine
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaitre
Une seconde à sa fenêtre
Et qui preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si fragile et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraitre court le chemin
Qu'on est seul peut être à comprendre
Mais qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main

A celles qui sont déjà prises
Et qui vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

A la fine et frêle valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui vous est restée inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on a pas su retenir

Les accords de "Les Passantes" (à l'oreille donc non garantis) sont:
FAM, MIM, LAM, REM, LAm, SOLM, DOM, MIM, FAM, MIM, LAM, REM, LAm, SOLM, LAm (m=mineur , M=majeur)

La Jeanne

Chez Jeanne, la Jeanne,
Son auberge est ouverte au gens sans feu ni lieu
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche...

Chez Jeanne, la Jeanne,
On est n'importe qui, on vient n'importe quand,
Et comme par miracle, par enchantement,
On fait parti' de la famille,
Dans son coeur, en s'poussant un peu,
Reste encore une petite place...

La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre est sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie.
Par la façon qu'elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comm' deux gouttes d'eau...

La Jeanne, la Jeanne,
On la pai' quand on peut des prix mirobolants:
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs,
Un semblant d'accord de guitare,
L'adresse d'un chat échaudé
Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire...

La Jeanne, la Jeanne,
Dans ses roses et ses choux n'a pas trouvé d'enfant,
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents,
Et qu'on accroche à son corsage,
Et qu'on arrose avec son lait...
D'autres qu'elles en seraient tout' chagrines...

Mais Jeanne, la Jeanne,
Ne s'en souci' pas plus que de colin-tampon,
Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon!
Quand elle est mère universelle,
Quand tous les enfants de la terre,
de la mer et du ciel sont à elle...

Les accords de "La Jeanne" (à l'oreille donc non garantis) sont:
MIm, FA#7M, MIm, FA#7M, MIm, FA#M, MIm, SIm, FA#7M, SIm, LAM, SOLM, FA#M, MIm, FA#M, MIm, SIm (m=mineur , M=majeur)
et pour les puristes:
Em, F#7,Em, F#7,Em, F#, ,Em, Bm, F#7, Bm, A, G, F#, Em, F#, Em, Bm.

Quelques mots sur sa vie

Georges Brassens est admis à la Sacem le 27 janvier 1943 pour un recueil de 13 poèmes intitulé "A la venvole". En mars 1943, il est victime du S.T.O et se retrouve travailleur forcé dans une usine de Basdorf. Il continue à écrire et, grâce à une fausse permission sanitaire, revient à Paris en mars 1944. Il refuse de retourner en Allemagne et se réfugie chez Jeanne Le Bonniec, à qui cette chanson est dédiée...

En 1945, il tente en vain de publier un journal anarchiste: "le Cri des gueux". Finalement sa vie de poète le rattrape et en 1951, grâce à Jacques Grello, Roger Thérand et Victor Laville, il passe une première audition dans un cabaret tenu par Patachou. En 1943, c'était la Venvole. En 1952, c'est l'envolée. Chez "Patachou" et aux "Trois Baudets", il chante le gorille, la mauvaise réputation, le parapluie, la chasse aux papillons, le petit cheval, le fossoyeur, etc... La préface de Jacques Gautier sur son premier disque se termine par "Je crois à Georges Brassens... C'est un généreux".

De 1952 à 1980, il sera l'un des plus merveilleux poètes, et autant les vagues yéyés que les rythmes disco ne pourront que glisser loin de ses mots simples et hors du temps, et que l'on écoutera peut-être encore dans 2000 ans.



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Didier Verkindt