C'est l'un des 18 laboratoires de l'IN2P3, département scientifique du CNRS regroupant les pôles de recherche expérimentale en physique nucléaire et physique des particules.

Dans ses murs, il héberge le LAPTH, laboratoire de physique théorique dont les thèmes de recherche accompagnent et motivent les expériences conçues et réalisées au LAPP. Cette proximité conduit à une synergie très féconde.

Le LAPP est une Unité Mixte de Recherche (UMR) du CNRS et de l'Université de Savoie. L'ensemble des 140 personnels permanents qui y interviennent, à l'exception de 8 enseignants chercheurs, sont des personnels CNRS (chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs) ; en outre le LAPP accueille des visiteurs étrangers pour une durée déterminée, des étudiants en thèse et chaque année une quarantaine de stagiaires issus des différentes filières de l'enseignement supérieur (IUT, maîtrise, écoles d'ingénieurs, DEA).

C'est le CNRS qui assure une large majorité des budgets d'équipement et fonctionnement du laboratoire auquel viennent s'ajouter un support de l'université de Savoie et des contributions ciblées sur des programmes identifiés du Conseil Général de Haute-Savoie, de la région Rhône-Alpes ou bien encore du Centre National d'Etudes Spatiales.
C'est le CNRS qui assure une large majorité des budgets d'équipement et fonctionnement du laboratoire auquel viennent s'ajouter un support de l'université de Savoie et des contributions ciblées sur des programmes identifiés du Conseil Général de Haute-Savoie, de la région Rhône-Alpes ou bien encore du Centre National d'Etudes Spatiales.

Au sein de collaborations internationales impliquant une cinquantaine de pays, les équipes du LAPP poursuivent des programmes expérimentaux qui ont pour objet de mettre à jour les éléments de base qui composent la matière, de comprendre les symétries qui les organisent et les forces qui les lient.

Les équipes du laboratoire sont ainsi engagées dans des collaborations actives auprès des accélérateurs de particules du CERN (LEP, LHC) et de Stanford aux USA (SLAC), d'autres se tournent vers l'étude des particules produites dans l'univers avec des projets embarqués sur la station spatiale internationale d'autres encore, cherchent à mettre en évidence les ondes gravitationnelles avec la construction d'un très grand interféromètre près de Pise.

Ces projets expérimentaux structurent l'activité du laboratoire, au travers de diverses phases : conception et construction de l'appareillage, acquisition des données, analyse et interprétation des résultats. La réalisation des détecteurs s'appuie sur les compétences, le savoir-faire et la capacité à mettre en oeuvre des technologies innovantes des services techniques. Elle conduit naturellement à des contacts nombreux avec le tissu industriel environnant.


Le thèmes de recherche au centre des activités du laboratoire concernent les grands volets de la physique des particules :

· Tests précis du modèle standard : De nombreuses expériences réalisées au cours des 25 dernières années ont permis de construire une très élégante description du monde physique, le "modèle standard". De puissants principes de symétrie relient les différentes briques de base (quarks et leptons) et permettent de générer les forces qui agissent entre elles. Les expériences auprès du LEP au CERN ont permis de vérifier les prédictions de ce modèle avec une très grande précision

· Recherche de nouvelles particules : Une particule, nécessaire à la cohérence de la théorie du modèle standard, n'a cependant pas encore été observée : le boson de Higgs ; d'autres éléments laissent entrevoir la nécessité de compléter le modèle. Ce sont là deux thèmes essentiels de la recherche actuelle en physique des particules.

· L'étude de la violation de CP : Si matière et antimatière ont été créées en équilibre au moment du "big-bang", la matière semble aujourd'hui dominer très largement l'univers que nous pouvons observer. Outre un test approfondi du modèle standard, l'étude de la violation de CP peut éclairer l'origine de cette asymétrie.

· La mise en évidence d'oscillations des neutrinos : La mise en évidence d'oscillations entre neutrinos de type différents, preuve que les neutrinos sont massifs et l'étude du mécanisme d'oscillation des neutrinos sont des thèmes de recherche actuelle en physique des particules.

· La recherche d'antimatière et l'étude des rayons cosmiques (Astroparticule) : Par la mesure précise, hors de l'atmosphère terrestre de la nature des rayons cosmiques, le spectromètre AMS, embarqué sur la station spatiale internationale, se propose de rechercher :

- l'existence d'antimatière provenant du "Big-Bang"

- la matière noire non baryonique : la matière que nous voyons et que nous connaissons ne représenterait que 10% de la matière de l'univers...

L'observation des rayons cosmiques de très haute énergie soulève beaucoup d'interrogations : quelles peuvent être les sources capables de les produire ? comment ces rayons arrivent-ils à se propager dans l'univers sans interagir ? Avec le projet EUSO, supporté par l'ESA, c'est un observatoire embarqué dédié à cette physique qui serait réalisé à l'horizon 2008.

· La recherche d'ondes gravitationnelles : De profondes similitudes existent entre les lois de l'électromagnétisme et celles de la gravitation. Si l'existence des ondes électromagnétiques est bien connue et leur usage courant, celle des ondes de gravitation l'est beaucoup moins et seules des observations indirectes prouvent leur existence. Leur mise en évidence est l'ambition du projet Franco-Italien VIRGO et du projet américain concurrent LIGO. Au delà de l'intérêt pour l'étude de la relativité générale d'Einstein, un telle observation serait un premier pas vers la découverte du graviton, médiateur de l'interaction de gravité et ouvrirait la voie vers un nouveau mode d'observation de l'univers.