L’interféromètre Virgo est un projet auquel le LAPP participe depuis 1990. Il est financé depuis 1992 par la France et l’Italie et sa construction a commencé en 1994 sur la commune de Cascina, près de Pise. Les phases d’acquisition du site, de réalisation de l’infrastructure, d’installation puis de mise au point de l’instrument ont abouti à une première prise de données scientifique en 2007.
Le détecteur Virgo a atteint en 2011 une sensibilité meilleure que 10-19 m/sqrt(Hz) pour des fréquences supérieures à 50 Hz. Cela se traduit par une capacité à détecter des ondes gravitationnelles provenant de systèmes binaires d’étoiles à neutrons distant d’environ 40 millions d’années-lumière (12 Mpc).
En 2011, ayant atteint les limites de ce qu’il était possible de faire avec Virgo en tant qu’instrument de première génération, l’exploitation de l’instrument a été arrêtée afin de procéder à des modifications majeures pour augmenter significativement sa sensibilité. L’instrument amélioré, Advanced Virgo, a permis, au cours du mois d’aout 2017, la détection de GW170817, coalescence d’étoiles à neutrons, qui a initié l’astronomie multi-messagers.
Depuis, de nombreuses autres détections ont été réalisées conjointement par Advanced Virgo et les détecteurs Advanced LIGO, au cours de la prise de données O3, d’avril 2019 à mars 2020. Une version améliorée, Advanced Virgo+, est en cours d’installation et de mise au point, pour une nouvelle prise de données scientifique O4 qui devrait commencerau printemps 2022.
Ecouter les ondes gravitationnelles : La lumière laser sortant de l’interféromètre Virgo contient un signal situé dans un domaine de fréquence audible et qui peut donc être transformé en signal audio. Vous pouvez exercer votre oreille et partir à la chasse aux ondes gravitationnelles, grâce au chasseur de trous noirs