Un laboratoire de recherche

Le LAPP, Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique des Particules, étudie les constituants fondamentaux de la matière et les interactions (les forces) fondamentales auxquelles ils sont soumis. Au sein de collaborations internationales, ses chercheurs mettent au point des expériences qui tentent à la fois de vérifier ou d'infirmer des théories et de découvrir de nouveaux phénomènes dans les terra incognita actuelles (hautes énergies, anti-matière primordiale, rayons cosmiques, ondes gravitationnelles...). Ils contribuent aussi à l'analyse des résultats de nombreuses expériences en cours.


Les 40 chercheurs ou enseignants chercheurs et les 75 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs du LAPP participent à la conception et/ou à la réalisation de détecteurs pour des expériences souvent gigantesques et de longue durée. Les services de mécanique, d'électronique et d'informatique constituent une pièce maîtresse dans le développement des outils de la recherche, notamment dans la conception d'instruments, d’équipements et de logiciels très spécifiques.

Enfin le LAPP accueille dans ses murs une quarantaine de chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et administratifs du LAPTH, Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique Théorique, dont les thèmes de recherche accompagnent et motivent les expériences conçues et réalisées au LAPP.

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Histoire du LAPP (1)

Dès 1974, sous l’impulsion de Marcel Vivargent, quelques physiciens du laboratoire de Physique Nucléaire d'Orsay décident de créer un groupe indépendant spécialisé dans la physique des hautes énergies. La réalisation de ce projet est favorisée par une volonté politique de délocaliser la recherche française. La ville d'Annecy représente alors un bon compromis entre proximité du CERN grand centre européen de recherche et potentiel de développement universitaire.



Le LAPP naît ainsi en 1976 sur la colline d'Annecy-le-Vieux. Ce nouveau laboratoire de l’IN2P3 (Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules) et du CNRS participe à de nombreuses expériences importantes de l'histoire de la physique des particules, dont les expériences EMC puis UA1 qui permet en 1983 de découvrir les bosons W et Z, vecteurs de l'interaction faible. Dès 1979, le LAPP accueille un groupe de physique théorique devenu aujourd’hui le LAPTH (Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique Théorique).

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Histoire du LAPP (2)

En 1991, le LAPP s'agrandit : un bâtiment supplémentaire est construit afin d'héberger les personnels scientifiques, techniques et administratifs de plus en plus nombreux pour répondre à l’activité croissante des deux laboratoires. Au cours de cette période apparaît un intérêt grandissant des expérimentateurs et des théoriciens pour un nouveau domaine d'interdisciplinarité : l'astrophysique des particules. Ainsi le LAPP, en parallèle à ses activités de recherche auprès des accélérateurs de particules, commence à s'intéresser à des expériences de recherche d'ondes gravitationnelles, de détection de rayons cosmiques de très grande énergie, de matière noire ou d'anti-matière dans l'Univers.

En 1995, le LAPP devient Unité Mixte de Recherche dépendant à la fois du CNRS et de l'Université de Savoie. Il se trouve peu à peu inséré dans un campus universitaire regroupant plusieurs pôles d'enseignement et de recherche universitaires : IUT d'Annecy-le-Vieux, ESIA (Ecole Supérieure d'Ingénieurs d'Annecy), IUP (Institut Universitaire Professionnel), IEG (Institut d'Economie et de Gestion) auxquels s’ajoute le centre TETRAS de formation continue.

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